Trajet :
Sur la route départementale entre Lacave et Souillac, après le château de la Treyne sortie du pont direction Lacave, prendre la route située à gauche de l'espace poubelle au virage
Description Longue :
L'église Saint-Georges de Meyraguet est un petit sanctuaire à nef restaurée, accompagnée de chapelles à voûtes surbaissées. La façade présente, sous un pignon moderne, une grande partie de l'ancien mur dans lequel s'ouvre une belle porte romane. Comme la plupart des sanctuaires dignes d'intérêt, l'église de Meyraguet est l’œuvre de plusieurs époques. -Les parties basses de la nef paraissent remonter au XIIe siècle et ont été conservées lors de la reconstruction de l'église au début du XIVe siècle. -En 1300, époque où les Rouffillac élevaient le fort de la Treyne, reconstruction de la nef avec du gros appareil (même matériau qu'à la tour de la Treyne). -Le Transept et le chœur sont l’œuvre du chevalier Annel de Cluzel dont on voit les armes aux clés de voûte. Il fit ménager dans un des contreforts du Transept une lanterne des morts destinée à réclamer aux vivants l'aumône d'une prière pour ceux qui reposaient autour de l'église. Sous le sanctuaire il fit creuser un caveau où les membres de sa famille ont été enterrés jusqu'à la révolution . La pierre tombale qui fermait l'entrée du caveau, au milieu du Transept, le représente couché dans l'attitude d'un homme qui se recueille les mains appliquées l'une contre l'autre, à ses pieds, un lion supportant ses armes. Cette pierre est aujourd'hui dans la chapelle de la Sainte-Vierge). En 1619, les habitants de la Treyne n'étaient plus les Du Cluzel mais les De la Ramière qui avait choisi la religion réformée. Gabriel Lascoux, curé de Meyraguet se conformant à un édit de Louis XIII interdisant la sépulture des protestants dans les églises catholiques, refusa l'entrée de l'église à la dépouille mortelle de Jean de la Ramière. Les enfants de la Ramière firent alors pratiquer une brèche dans le mur extérieur de l'église pour aller déposer pendant la nuit, le corps de leur père dans le tombeau de sa famille. A la suite de ce fait, l'évêque de Cahors interdit l'église qui plus tard sera purifiée avant d'être rendue au culte (mais Jean de la Ramière ne sortit pas du tombeau ou il avait été enseveli). En 1711, Marie de la Ramière qui avait épousé Jean de Cardaillac, dote l'église d'une cloche sur laquelle on lit leurs noms. Sur l'autre, on voit ceux de Gabriel et d'Anne de Cardaillac en 1887. En 1886, le descendant d'Annel du Cluzel fit construire les voûtes de la partie bâtie par les Roufillac en 1300 et dota le transept de deux autels de marbre (Anne de Lombarterie, Marquise de Cardaillac). Les détails historiques et précisions chronologiques correspondent à un numéro du bulletin de la Société des Études du Lot.