Description :
Retables remarquables du XVIIe et tableau des Saintes Femmes de Félix Jobbé-Duval, histoire de la construction de l'église et de sa situation particulière dans le village.
Description Longue :
Réalisé en deux campagnes successives entre le début du XIVe et la fin du XVe siècle, l'édifice de style gothique et de plan en croix latine se compose d’une nef barrée par un transept précédant un chœur rectangulaire. L’ensemble, couvert de voûtes sur croisées d’ogives, possédait à l’origine une salle forte pourvue d’une cheminée dont les vestiges subsistent au-dessus du bras nord du transept. L'église abrite trois magnifiques retables baroques réalisés par l’atelier de Jean Tournié, originaire de Gourdon (1647-1721). Ces œuvres, en bois polychrome et doré à la feuille, sont dédiés à Dieu le Père et la Crucifixion (chœur), saint Jacques (chapelle sud), et la Vierge Marie (chapelle nord).
Les travaux, vraisemblablement interrompus par la guerre de Cent Ans, reprirent dans la seconde moitié du XVe siècle comme l’indiquent la nef et les deux chapelles latérales formant transept. L’édifice fut alors traité avec simplicité. Seules les ogives des voûtes, profilées de simples chanfreins (un chanfrein désigne une surface plate, obtenue en limant l'arrête d'une pièce à 45 degrés) reposent sur des culs-de-lampe sculptés de visages ; tandis que l’arc du portail ouest prend naissance sur deux culots représentant le portrait d’un homme et d’une femme,.
Les retables de Jean Tournié (1647-1721)
Parmi les ateliers de sculpteurs ébénistes du XVIIe siècle du grand Sud-Ouest, celui de Jean Tournié, installé à Gourdon, fut sans aucun doute l’un des plus prolixes et des plus réputés. Cet artiste et son atelier, comme beaucoup d’autres, ont bénéficié en leur temps du concile de Trente (1546-1563)
Le Tableau des Saintes Femmes de Félix Jobbé-Duval : Le tableau illustre l’épisode de la visite au Sépulcre du Christ, des trois Marie ou Saintes Femmes, où un ange leur annonce la résurrection du Christ. Jobbé-Duval dans un raccourci saisissant, ne représente que les figures de Marie, mère de l’apôtre Jacques le Majeur et Marie Madeleine au moment de la vision miraculeuse, sans représenter ni celle-ci ni l’entrée du tombeau avec les soldats s’enfuyant. La composition offre ainsi un cadrage resserré propice à un effet dramatique très particulier. La sensibilité romantique de Jobbé-Duval est reconnaissable au jeu des gammes chromatiques opposant la sensualité de Marie Madeleine, aux longs cheveux dénoués, à la sérénité et l’austérité de Marie.